Un vrai malaise
D'habitude, même lorsqu'un livre ne me plaît qu'à moitié, j'ai tendance à me forcer un peu en espérant qu'à un moment donné j'aurai le déclic et qu'il me plaira enfin.
Dans l'un de mes précédents billets, assez guillerette je vous annonçais que j'avais acheté deux livres de femme que j'étais pressée de lire : "La déclaration" de Colombe Schneck, et "Une Semaine de vacances" de Christine Angot. Autant j'ai beaucoup aimé le 1er, autant le 2nd m'a au sens 1er du terme dégoûtée. Je ne m'attendais absolument pas à ça.
Je ne suis pas critique littéraire, loin s'en faut, mais là franchement je critique ! J'ai ressenti un malaise terrible à la lecture du livre d'Angot. Je me sentais à la fois voyeuse et complice d'une histoire de sexe atroce, puisqu'il s'agit de sexe entre un père et sa fille (comme dans L'Inceste).
Je suis d'accord avec l'auteur de cette critique lue dans le Monde : "Il faudrait laisser le lecteur faire par lui-même l'épreuve effarée de ce récit, totalement impréparé, ignorant de ce qui l'attend, dévalant la pente qu'il ne pressent pas et qui le conduit du simple sentiment de malaise - voire d'excitation malsaine - que suscite en lui la scène plutôt salace par laquelle s'ouvre le roman jusqu'à l'impression d'effroi s'emparant enfin de lui lorsqu'il réalise, à toutes sortes de détails et d'indices dispersés, la vraie nature de la chose qu'il avait sous les yeux depuis le début et dont, sans pouvoir le comprendre ou sans vouloir le reconnaître, il est devenu dès lors, malgré lui, le spectateur complice et consterné."
Je ne suis pas parvenue à venir à bout du pire. Et j'ai jeté ce bouquin à la poubelle. Vraiment.
Si j'avais su, je t'assure que j'aurais acheté un bon vrai livre érotique. D'ailleurs, êtes-vous tentées par "50 shades of Grey" ?
Bonne soirée les filles ...